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bon de ne pas la négliger. Cette résistance devant augmenter avec la longueur de la barre, il sera convenable, à moins d’empêchement sérieux, de diriger le conducteur par le plus court chemin possible, entre le pied de la tige verticale du paratonnerre auquel il est attaché, et le sol humide où il doit se décharger.

Nous déterminions tout à l’heure la grosseur du conducteur, d’après des coups de foudre que j’appellerai simples. Dans ces coups, les barres étaient seulement envahies par la matière fulminante qui les avait directement frappées. Ces dimensions pourraient bien ne pas être suffisantes si, dans un instant donné, un seul conducteur recevait et devait transmettre au sol tout ce qui aurait frappé simultanément plusieurs paratonnerres. La nécessité d’un conducteur par paratonnerre ressort de cette remarque avec une entière évidence. Ceci n’empêche pas qu’il n’y ait utilité à établir une liaison intime entre les pieds des tiges de tous les paratonnerres, à l’aide de barres de fer courant le long des faîtières des toits, et qui n’ont pas besoin d’être aussi fortes que les conducteurs proprement dits. Il sera toujours avantageux d’étendre le même genre de communication aux grosses pièces métalliques qui font partie des toits ou balustrades des édifices, et surtout aux combles en fer dont l’usage commence à devenir si commun.

Des barres métalliques rigides ne s’adaptent aux diverses inflexions des toits, des corniches, des ornements d’architecture, qu’à l’aide d’un grand nombre de morcellements et de raccords dans lesquels, à la longue, les eaux et la rouille qui en est la suite, produisent de