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de hauteur, et plus elles devront être multipliées. Leur nombre sera suffisant lorsqu’il n’y aura sur un comble, sur une terrasse, etc., aucun point dont la distance horizontale à la tige la plus voisine soit plus grande que le double de la hauteur de cette tige au-dessus de sa base.

Cette règle étant une déduction logique des faits, on a peine à concevoir comment, dans la construction des paratonnerres, Franklin a paru se préoccuper si peu de considérations de hauteur. Tout ce qu’il exigeait, c’est que les pointes dépassassent un peu les sommets des cheminées. Je vois aussi la hauteur des tiges fixée à 3 mètres dans une note qui porte les signatures de Cavendish, de Priestley, de lord Mahon, de Nairne, de Watson, etc. En France, les constructeurs vont jusqu’à 10 mètres, et ils ne se sont même arrêtés là que par des motifs de solidité. Entre ces deux sortes de dimensions, le choix ne saurait aujourd’hui être douteux.

CHAPITRE XLVII.
les paratonnerres implantés horizontalement ou dans des directions très-inclinées sur l’entablement des édifices, sont-ils utiles ?

Toutes circonstances égales, la foudre doit tomber et tombe, en effet, sur les parties les plus élevées des édifices ; mais où trouver une parfaite égalité de circonstances ? de combien de manières ne peut-elle pas être troublée ? ne suffit-il pas pour cela d’un crampon de métal, de l’espagnolette d’une fenêtre, d’un tuyau de poêle, etc. Au reste, si les nuages chargés de matière