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qu’à 18 mètres d’une maison armée d’un bon paratonnerre.

Cette relation ne faisant connaître ni la hauteur du point foudroyé, ni celle du paratonnerre, on n’en peut rien déduire touchant le rayon d’action de ces appareils.

Je rapporterai un second fait qui n’est pas non plus assez circonstancié ; mais les objets existent encore, et rien n’empêchera qu’on ne remplisse les lacunes.

La tour de l’église de Saint-Michel, Cornhill, à Londres, est surmontée d’un excellent paratonnerre ; cela n’empêcha pas la foudre de tomber sur la couverture en plomb qui revêt le sommet du clocher de Saint-Pierre, quoique celui-ci soit considérablement plus bas et que sa distance à la tour de Saint-Michel ne surpasse pas 61 mètres.

Il manque ici la hauteur verticale de la pointe du paratonnerre du clocher de Saint-Michel, au-dessus de la couverture en plomb du clocher de Saint-Pierre. Si cette hauteur n’est pas de 31 mètres, comme on doit le supposer, l’événement n’infirmera point la règle d’après laquelle le rayon d’action devrait se mesurer sur le double des hauteurs relatives.

En résumé, on est autorisé, par l’ensemble de tous ces faits, à porter l’amplitude de l’action préservatrice des paratonnerres implantés sur les parties culminantes des édifices au double de la hauteur des tiges, au-dessus de leurs points d’attache. L’événement de Purfleet lui-même confirme cette détermination.

Pour garantir un grand bâtiment, il faudra donc l’armer de plusieurs paratonnerres. Moins les tiges auront