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et demi. Aussi, dès l’apparition de l’annuaire de 1838, des propriétaires des départements de Saône-et-Loire et de la Côte-d’Or témoignèrent-ils le désir de se réunir pour mettre en pratique le moyen que j’avais proposé.

M. Berthelier de Chaussailles voulut bien me consulter sur les moyens de vaincre les obstacles qui devaient se présenter pour la réalisation de ce projet. Les doutes qui se sont élevés depuis sur l’origine électrique de la grêle, les difficultés qu’on a opposées à la théorie de Volta, m’ont prouvé qu’il fallait commencer par l’examen de la question météorologique. Mais cet examen, je n’ai pas eu, dans le pays que j’habite, occasion de le faire d’une manière entièrement satisfaisante. Lorsque la science aura dit son dernier mot à ce sujet, on pourra revenir, s’il y a lieu, à l’idée de transformer, à l’aide de ballons armés de pointes métalliques, les nuages orageux en nuages inoffensifs, et réaliser ainsi une expérience éminemment profitable à l’agriculture.

CHAPITRE XLVI.
de la sphère d’action des paratonnerres.

Dans quelle étendue un paratonnerre bien construit exerce-t-il avec efficacité son action préservatrice ? À quelle distance de la tige, mesurée dans le sens horizontal, peut-on avoir la presque certitude de n’être point foudroyé ?

Cette question, dont l’importance ne saurait être niée, n’a pas été, je crois, étudiée avec tout le soin convenable.

Guidé par de vagues analogies, J.-B. Leroy, qui s’est