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plomb, de zinc, etc., de manière qu’on ne puisse dire d’aucune d’elles qu’elle ne communique point métalliquement, si l’expression m’est permise, avec la barre destinée à transmettre la foudre au sol humide, et qui descend le long d’un des murs verticaux de l’édifice.

Nous voilà arrivés, par la seule observation, sans rien emprunter à la théorie, à un moyen simple, uniforme et rationnel de garantir les bâtiments, grands et petits, des effets de la foudre. Chacun doit comprendre maintenant le mode d’action, l’office de la barre qui descend jusqu’à terre et s’y enfonce plus ou moins profondément ; chacun comprend pourquoi cette barre a pris le nom de conducteur.

Sans quitter ce même sujet, nous allons revenir un moment sur nos pas, mais seulement pour examiner des questions de quantité et de forme.

À quelles distances des plaques de métal distribuées sur le toit d’un édifice doivent-elles être les unes des autres, pour qu’il y ait certitude qu’aucun point intermédiaire ne sera directement foudroyé ? Cette question ne saurait recevoir une solution absolue. Il est clair, en effet, que plus ce métal aura de masse ou de surface, et plus sa sphère d’action sera étendue et intense. On peut affirmer seulement que si on établit les communications voulues entre les lames de plomb, de zinc, etc., qui, dans les bâtiments construits avec quelque soin, recouvrent presque toujours les arêtiers ; entre les tuyaux métalliques des cheminées, entre les mains courantes et les crampons destinés aux couvreurs ; entre les gouttières et les tuyaux de décharge des eaux ; que si l’ensemble de ces pièces se