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Ainsi, c’est dans ces parties que les moyens préservatifs, quels qu’ils soient, doivent être établis.

Toutes choses égales, la foudre se porte de préférence sur les métaux. Lorsqu’une masse de métal occupera le point culminant d’une maison , on sera donc à peu près certain que la foudre, si elle tombe, ira la frapper.

La foudre qui a pénétré dans une masse métallique, ne produit de dégâts qu’au moment de sa sortie et aux environs des points par lesquels cette sortie s’opère. Une maison sera donc garantie, du faîte aux fondations, si les pièces métalliques du toit se prolongent sans solution de continuité jusqu’à terre.

La terre humide offre à la matière fulminante dont une barre métallique s’est imprégnée, un écoulement facile, un écoulement qui s’opère sans effort, sans détonation, sans dégât d’aucune sorte, lorsque cette barre plonge un peu profondément dans la terre. En enfonçant jusqu’au sol toujours humide, la barre continue qui avait déjà préservé de tout dégât la portion extérieure d’un édifice, on préservera de même les fondations, ou en général l’ensemble des parties souterraines de la bâtisse.

Quand il y a sur le toit, sur le faîte d’un édifice plusieurs masses métalliques distinctes, complètement séparées les unes des autres, il est difficile et même impossible de dire laquelle de ces masses sera foudroyée de préférence ; car le point de départ des nuées orageuses, le sens et la vitesse de leur propagation, ne doivent pas, à beaucoup près, être sans influence. Le seul moyen de sortir d’embarras est d’unir toutes ces masses entre elles par des tringles de fer, de cuivre, ou par des bandes de