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sphère ne devînt exceptionnellement couverte par suite du refoulement des nuages qui, sans le tir, se maintiendraient au zénith du polygone. En tous cas, il sera indispensable de joindre aux observations de chaque jour d’école les observations de la veille et celles du lendemain , faites bien exactement toutes trois aux mêmes heures. Si l’on se contentait de noter les variations de temps pendant la durée du tir, on courrait évidemment le risque d’attribuer aux détonations de l’artillerie le changement dans l’état du ciel qui, presque tous les matins, se manifeste à mesure que le soleil s’élève sur l’horizon[1].

CHAPITRE XLIII.
est-il utile ou dangereux de sonner les cloches en temps d’orage ?

Je vais examiner cette importante question, sans me préoccuper des décisions tranchantes de divers corps savants, administratifs ou judiciaires[2], mais aussi sans aucune disposition à penser que les croyances généralement répandues ne sauraient manquer d’être appuyées sur des bases solides.

Il n’y a qu’un pas de l’opinion que nous venons de

  1. Dans les 662 jours d’école de Vincennes, on a compté en jours parfaitement sereins :
    Les veilles des écoles
    83
    Les jours d’école
    84
    Les lendemains
    80
  2. En 1747, l’Académie des Sciences elle-même regardait comme dangereux « de sonner les cloches ou d’exciter quelque autre vio-