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lement deviné. Cependant, à quelle autre assimilation recourir pour rendre compte du curieux phénomène auquel ce paragraphe a été consacré ?.

§ 3. – Des préceptes à l'usage des personnes qui craignent La foudre.

Franklin a donné des préceptes à l’usage des personnes qui, craignant la foudre, se trouvent en temps d’orage dans des maisons non munies d’un de ces paratonnerres dont nous allons tout à l’heure nous occuper.

Il veut qu’elles évitent le voisinage des cheminées. La foudre, en effet, entre souvent par les cheminées, à cause de la suie qui les tapisse intérieurement et de la propriété que cette suie partage avec les métaux, d’être un des corps sur lesquels le météore se dirige de préférence.

On doit aussi, pour la même raison, s’éloigner autant que possible des métaux, des glaces (à cause de leur tain) et des dorures.


    fortement à la foudre que les chevaux et les chiens. Voici quelques-uns de ces faits sur lesquels, au besoin, j’appuierai mon opinion :

    Le 12 avril 1781, MM. d’Aussac, de Gautran et de Lavallongue furent frappés de la foudre près de Castres. Les trois chevaux que ces messieurs montaient périrent sur le coup. Un seul des cavaliers, M. d’Aussac, succomba.

    En juin 1826, près de Worcester, la foudre tua une jument, sans que l’enfant qui la conduisait éprouvât aucun accident fâcheux.

    En juin 1810, M. Cowens était dans un appartement à côté de son chien quand la foudre y pénétra. Le chien fut tué seul ; M. Cowens ressentit à peine la commotion.

    Le 11 juillet 1819, la foudre, comme nous l’avons déjà rapporté, tua neuf personnes pendant le service divin, à Ghâteau-Neuf-lezMoutiers ; mais ce que nous n’avons pas encore dit, c’est qu’elle tua, en même temps, tous les chiens que l’église renfermait. On retrouva ces animaux dans l’attitude qu’ils avaient avant la chute du météore !