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précédente ne sont pas les seuls qu’on pourrait rapporter ; que, par exemple, le Logan, de New-York, déjà cité, de 420 tonneaux et d’une valeur de 500,000 fr., fut entièrement consumé ; que l’Annibal, de Boston, éprouva le même sort en 1824 ; que les équipages n’ont pas moins à souffrir que les mâts, les manœuvres et le corps des navires ; qu’il y eut deux hommes tués et vingt-deux blessés par le coup de foudre qui, en 1799, frappa le Cambrian, à Plymouth ; que dans une semblable circonstance, en 1808 , le Sultan, à Mahon, perdit cinq hommes tués sur place, deux jetés à la mer et noyés, et de plus trois fortement brûlés ; que neuf matelots périrent à bord du Repulse, par le coup qui atteignit le vaisseau dans la baie de Rosas (en 1809); qu’il y eut trois matelots tués et cinq blessés à bord de la frégate autrichienne le Leipzig, quand elle fut foudroyée , en 1833, dans le canal de Céphalonie, etc., etc.

Mais ce que j’ai déjà rapporté doit suffire. Les faits ont été cités sans exagération et sans réticence. Chacun peut apprécier, dans une juste mesure, l’importance des divers moyens qu’on a imaginés pour se garantir de la foudre. Il est donc temps de les soumettre à un examen sérieux.

CHAPITRE XXXIX.
des moyens de se garantir de la foudre.

On me pardonnera, j’espère, de rappeler ici brièvement certains prétendus moyens de préservation qui, examinés du point de vue où le progrès des sciences nous