La Palma, frégate anglaise, qui perdit un de ses mâts, en 1814, dans le port de Carthagène des Indes.
La Méduse, brick anglais, dans son voyage de la Guayra à Liverpool.
l’Amphion, navire américain, considérablement endommagé le 21 septembre 1822, dans son passage de New-York à Rio-Janeiro. Toutes les boussoles furent détruites.
Le Jessie, de Londres, si complétement endommagé vers le milieu de novembre 1833, que l’équipage l’abandonna par 45° de latitude N. et 16" de longitude O.
Le Carron, bateau à vapeur anglais, foudroyé en 1834, pendant sa traversée de Grèce à Malte.
En parcourant ces catalogues avec attention, on remarquera (ce rapprochement me semble de nature à frapper les esprits) qu’en quinze mois des années 1829 et 1830, il y a eu dans la Méditerranée cinq bâtiments de la marine royale anglaise foudroyés, savoir : le Mosquito, de 10 canons ; le Madagascar, de 50 ; l’Océan, le Melville et le Gloucester, vaisseaux de ligne. Tous ces navires souffrirent considérablement dans leur mâture.
J’ajouterai, pour les personnes qui prétendent que les dommages provenant du tonnerre ont très-peu d’importance sous le rapport pécuniaire, que le grand bas mât d’une frégate coûte 5,000 francs, et le grand bas mât d’un vaisseau jusqu’à 10,000 francs.
À tant d’exemples authentiques des effets de la foudre, je pourrais ajouter que le vaisseau anglais la Résistance, de 44, et le Loup-Cervier, disparurent complètement après quelques coups de tonnerre, dans un convoi dont ils faisaient partie ; que le vaisseau le York, de 64, dont on n’a jamais eu de nouvelles depuis son entrée dans la Méditerranée, a probablement sauté ou a été coulé bas par le météore ; que les cas d’incendie indiqués dans la liste