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éclata sur la tour de Saint-Second, à Venise, entra dans le magasin, enleva les tablettes, renversa les caisses de poudre, et, ce qui parut alors miraculeux, ne mit le feu nulle part.

Après la liste de bâtiments foudroyés que j’ai donnée pages 201, 202 et 203, on pourra trouver superflu que j’insiste sur l’utilité qu’il y aurait à venir en aide aux navigateurs contre les atteintes du météore ; cette liste, cependant, composée dans un certain but, ne renferme qu’une petite partie des noms de navires qui y figureraient, s’il m’avait été permis de faire abstraction de la date et de la position géographique. Ainsi, dans le cercle très-restreint de mes observations, aux quarante-deux citations des pages 201-203, je pourrais ajouter :

Le (nom inconnu), navire marchand anglais, foudroyé en 1675, près des Bermudes.

Le (idem), navire marchand, foudroyé à Bencoolen, en 1741.

Le (idem), navire hollandais, complétement incendié par la foudre en 1746, dans la rade de Batavia. Quand le feu atteignit les poudres, le bâtiment sauta.

Le (idem), navire hollandais, foudroyé et fort endommagé en 1750, près de Malacca.

L’Harriot, paquebot anglais, en allant à New-York, en 1762. Les trois mâts furent entièrement brisés.

La Modeste, frégate française, complètement consumée, en 1766, par l’incendie qu’y développa un coup de foudre.

Le bâtiment du capitaine Cook et un navire hollandais, foudroyés dans la rade de Batavia.

Le Zéphyr, frégate française, foudroyée au Port-au-Prince (Saint-Domingue), le 23 septembre 1772. Le grand mât de hune brisé.

Le Meilleur Ami, navire de Bordeaux, foudroyé au Port-au-Prince, le 25 mai 1785. Le mât de misaine, le mât de hune et le mât de perroquet furent réduits en mille morceaux.