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En décembre 1806, pendant un seul orage, la foudre détruisit, en totalité ou en partie, les clochers de Saint-Martin, de Vitré, d’Erbré, de Croisilles, d’Étrelles.

Le 11 juillet 1807, l’église de Saint-Martin de Vitré fut frappée de nouveau. Cinq jours auparavant, la foudre était tombée à la Guerche, et autour de cette ville, dans l’espace d’une lieue de rayon, sur dix églises ou autres édifices.

À Paris, dans la nuit du 7 au 8 août 1807, la foudre tomba sur l’enseigne d’une boutique rue de Thionville, sur une maison près de la Halle, sur un reverbère de la rue de Perpignan, dans la rue aux Fèves, à Vaugirard et à Passy.

Le 14 mai 1806, nous la trouvons endommageant, rue Caumartin, la boutique d’un menuisier ; le 26 juin 1807, elle ravage neuf pièces d’une maison d’Aubervilliers ; le 29 août 1808, elle tombe sur une guinguette voisine de la barrière des Gobelins, y tue ou y blesse plusieurs personnes ; près de la barrière Montmartre, elle frappe un cabaret rempli de monde, où plusieurs individus sont renversés sans connaissance ; le 14 février 1809, elle met en pièces un moulin à vent situé sur la route de Saint-Denis ; le 29 juin 1810, elle brise et lance au loin tout ce qui se trouve sur son passage, dans une maison de la rue Popelinière ; le 3 août 1811, elle tombe sur une maison, barrière de Pantin, et y blesse plusieurs personnes.

Le 11 janvier 1815, pendant un orage qui embrassait l’espace compris entre la mer du Nord et les provinces


    du même coup trois hommes qui sonnaient les cloches et quatre enfants réfugiés sous la tour de ce même clocher.