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qu’en 1808, ils ne firent mention que d’un batelier tué sur les bords de l’eau, à Angers. Au reste, même en France, les années sont loin de se ressembler sous le rapport des coups de foudre mortels. En 1819, les victimes du météore sont : le 28 juin, trois chevaux près de Vitry-le-Français ; le 11 juillet, comme je l’ai déjà dit, neuf personnes dans l’église de Châteauneuf ; le 26 juillet, un homme tué en rase campagne à Maxey-sur-Vaize (Meurthe); le 27 juillet, un cultivateur, sa femme et son fils, qui s’étaient réfugiés sous le portail d’une chapelle, près de Châtillon-sur-Seine ; le 1er août, quarante-quatre moutons près de Beaumont-le-Roger (Eure); le 2 août, un ouvrier réfugié sous un arbre, à Bordeaux ; le même 2 août, un cultivateur de Vigneux (près de Savenay), tué dans sa chambre ; à la même date du 2 août, deux demoiselles de dix à douze ans, dans la maison de M. l’abbé Coyrier, dans le département du Cantal ; enfin, le 27 septembre, à cinq heures du matin, une servante qui était dans son lit, à Confolens (Charente).

J’ai, du reste, donné dans un chapitre spécial une sorte de statistique des coups de tonnerre foudroyants que j’ai pu constater dans quelques années, et qui démontrent que si le nombre des victimes de la foudre est assez restreint pour qu’on puisse regarder comme faible la chance de périr par le tonnerre, cependant il y a assez d’exemples de morts dues à cette cause pour qu’on ne doive pas négliger de se mettre à l’abri de pareils accidents par les moyens que la science a indiqués.