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« Il s’en trouve quelques-uns de la hauteur de 1 mètre, divisés presque de haut en bas en forme de lattes assez minces ; d’autres de la même hauteur sont divisés en forme de longues allumettes ; on en trouve enfin quelques-uns divisés en filets si déliés, suivant l’ordre des fibres, qu’ils ne ressemblent pas mal à un balai usé. »

Passons du bois mort au bois vert, et nous verrons des effets analogues.

Le 27 juin 1756, la foudre tomba à l’abbaye du Val, près de l’Ile-Adam, sur un gros chêne isolé, de 16 mètres de haut et de 1m.3 de diamètre à sa base.

Le tronc était entièrement dépouillé de son écorce.

On trouva cette écorce dispersée par petits fragments tout autour de l’arbre, à la distance de trente à quarante pas.

Le tronc, jusqu’à deux mètres de terre, était fendu longitudinalement en morceaux presque aussi minces que des lattes.

Les branches tenaient au tronc, mais elles aussi ne conservaient aucune parcelle d’écorce et avaient subi un déchiquetage longitudinal très-remarquable.

Le tronc, les branches, les feuilles et l’écorce n’offraient aucune trace de combustion ; seulement ils paraissaient avoir été complétement desséchés.

Dans la même année 1756, le 20 juillet, la foudre tomba sur un gros chêne de la forêt de Rambouillet.

Cette fois, les branches furent totalement séparées du tronc et dispersées tout autour avec une certaine régularité. Elles n’offraient pas de déchiqueture ; leur écorce paraissait presque entière.