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grades, sa vitesse est de 337 mètres par seconde. Si le nuage où la foudre a éclaté est à 337 mètres de distance en ligne droite, il s’écoulera donc une seconde entière entre l’apparition de la lumière et l’arrivée du bruit :

À une distance de correspondrait d’intervalle ;

À

 

À

et toujours ainsi proportionnellement.

L’observateur qui aura déterminé avec un chronomètre, le nombre de secondes comprises entre l’arrivée de l’éclair et celle du tonnerre, en déduira donc facilement la distance qui le sépare du point où le météore s’est manifesté. Il lui suffira de multiplier ce nombre, entier ou fractionnaire, par 337. Le produit sera la distance cherchée exprimée en mètres.

Ce résultat, il faut bien le remarquer, est en général la distance rectiligne du nuage, mesurée sur une ligne inclinée à l’horizon ; c’est l’hypoténuse d’un triangle rectangle dont les deux autres côtés sont, d’une part, une portion de l’horizontale du lieu de l’observation, de l’autre, la hauteur verticale du nuage sur cette même horizontale.

Pour déduire de la longueur de l’hypoténuse, la hauteur verticale du nuage, il faut connaître la hauteur angulaire de l’extrémité de l’éclair la plus voisine du lieu de l’observation ; il faut savoir si elle est de 10°, de 20°, de 45°, etc. Cette hauteur, on la mesure avec une précision suffisante à l’aide d’un graphomètre, d’un théodolite,