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suite, donnent naissance à de la lumière. C’est à cause de cela, pour le dire en passant, que, conformément à ce qu’avait annoncé M. Saissy, de Lyon, l’expérience ne réussit qu’à l’aide des seuls gaz dit comburants.

Les zigzags des éclairs ont toujours paru si étonnants, qu’on a été jusqu’à les regarder comme de pures illusions, comme le résultat de réfractions irrégulières que les vapeurs atmosphériques, que les nuages feraient éprouver aux rayons de lumière. (Logan, Trans phil., vol. xxxix.)

Les astronomes qui, si souvent, ont l’occasion d’observer les astres au travers des vapeurs et des nuages, sans les trouver autrement soulevés que si l’atmosphère était sereine, ne pourraient pas même se résoudre à réfuter sérieusement l’étrange conception de M. Logan.

Un éclair en zigzags à angles très-aigus, un éclair à deux, à trois pointes, contrastent si fortement avec les courbes régulières que suivent dans leur marche les corps soumis à l’action de forces accélératrices., qu’on n’ose, de prime abord, s’arrêter à l’idée qu’un semblable éclair marque dans l’atmosphère les places qu’une même matière va successivement occuper. Faites de la foudre, non un corps, mais une ondulation, et les doubles et les triples, etc., réfractions que les ondes lumineuses éprouvent dans certains cristaux, deviendront des analogies frappantes dont l’esprit pourra se montrer satisfait. Il y aura seulement à se rappeler que l’atmosphère renferme une grande variété d’exhalaisons, et, en particulier, de la vapeur d’eau irrégulièrement disséminée, d’où il résulte