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sembla sillonné par de vives- flammes jusqu’à plusieurs mètres de distance.

CHAPITRE XXXVII.
explications, remarques et rapprochements concernant
les observations précédentes.

Avant de discuter les divers moyens qui ont été proposés pour se garantir de la foudre ; jetons un regard sur la longue carrière que nous venons de parcourir, non assurément avec l’intention d’en faire surgir une théorie dans laquelle toutes les expériences viendraient convenablement s’encadrer, mais avec l’espoir, beaucoup plus modeste, d’arriver par divers rapprochements à la découverte de quelques vérités que le seul examen de chaque fait isolé ne nous a pas encore dévoilées.

De toute antiquité, on a su que le son n’est point une matière. Aristote, par exemple, avait parfaitement reconnu qu’il résulte des simples ondulations de l’air ordinaire. Aujourd’hui, ce résultat, avec une seule modification, peut être étendu sans scrupule à la lumière. La lumière aussi est la conséquence du mouvement ondulatoire, non de l’air, mais de certain milieu très-rare et très-élastique qui remplit tout l’univers, et qu’on est convenu d’appeler l’éther.

Doit-on ranger la foudre dans la même catégorie, elle dont la présence se manifeste presque toujours simultanément par de la lumière et par du.son ? Quoique partisan déclaré de la théorie des ondes lumineuses, je reste com-