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qu’elle envahit, qu’à l’aide d’un violent effort qui détruisit tout aux environs.

§ 7.

Cette propriété de la matière fulminante de se porter en grande quantité sur les métaux, même au travers d’épaisses masses de pierre dont ils peuvent être recouverts et de les mettre complétement à nu, a trop d’intérêt, surtout à cause des applications dont elle est susceptible, pour qu’on ne doive pas me pardonner si j’ajoute un nouveau fait aux précédents.

En 1767, comme on l’a vu plus haut, la foudre entra par une souche de cheminées dans une maison de la rue Plumet, à Paris. Nous avons déjà parlé de son action à l’intérieur. En dehors, tous les dégâts se trouvèrent concentrés en un seul point, qui n’était cependant ni le plus haut, ni le plus exposé : l’entablement de la maison fut complètement démoli et projeté au loin. Lorsque toutes les pièces de fer que cet entablement cachait parurent à découvert, chacun comprit qu’elles avaient été la cause principale d’un effet qui, sans cela, eût semblé également inexplicable, et à raison de la place, et à cause de l’intensité.

§ 8.

Nous avons vu la foudre complètement inoffensive, tant qu’elle parcourait une tige de fer continue, manifester sa sortie à l’extrémité du métal par la rupture, par la pulvérisation , par la projection des matières solides qui enveloppaient ce point de sortie. Les matières rompues, pulvérisées, brisées, projetées, étaient généralement des