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pelle, qui n’avait ni tour ni clocher. Un violent coup de tonnerre le surprit dans cette position et tua deux soldats. Du même coup, la foudre pratiqua dans le mur, derrière les deux victimes, une ouverture d’environ de haut et de 1 mètre de large. Toute vérification faite, il se trouva qu’à la portion du mur démolie sur laquelle les deux soldats foudroyés s’appuyaient, correspondait exactement, à l’intérieur de la chapelle, un ensemble de barres de fer massives destinées à supporter un tombeau. Ceux qui n’eurent pas le malheur de s’être ainsi placés fortuitement devant des pièces métalliques n’éprouvèrent aucun mal.

§ 6.

Un très-violent coup de tonnerre atteignit le 10 juin 1764, le beau clocher de Saint-Brides, à Londres, et y produisit de graves dégâts, qui furent aussitôt examinés et décrits par William Watson et Edward Délavai. Voici ce qu’ils offraient de plus remarquable :

La foudre tomba d’abord sur la girouette du clocher ; de là elle descendit le long d’une barre de fer presque noyée dans les pierres de taille massives dont la flèche de la tour était formée. Cette barre, de 2 pouces anglais de diamètre (5 centimètres), avait 20 pieds anglais de long (6 mètres) et reposait, par son extrémité inférieure, dans une cavité de 5 pouces (12 centimètres) de profondeur, creusée au centre de la plus basse des pierres de taille en question. Une soudure au plomb unissait la barre à la pierre, le plus intimement possible.

Que produisit la foudre dans cette flèche, dans cette portion supérieure du clocher de Saint-Brides ?