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fit les citations contenues dans d’excellents Mémoires de M. Harris sur les paratonnerres.

CHAPITRE XXXV.
la foudre frappe principalement les lieux élevés.

Toutes circonstances étant égales, c’est sur les points élevés que la foudre va frapper de préférence ; il ne serait pas difficile de citer des exemples en opposition avec cette règle, et dont les causes sont restées cachées dans la maçonnerie des habitations ou dans les entrailles de la terre, mais il n’est personne qui, ayant pris note, dans une localité déterminée, du nombre de coups foudroyants reçus par le clocher du village voisin et du nombre de ceux qui ont atteint les maisons environnantes, ne soit très-disposé à reconnaître la vérité de l’énoncé placé en tête de ce chapitre.

CHAPITRE XXXVI.
la foudre se porte de préférence sur les métaux, lorsqu’il en existe, à découvert ou cachés, soit dans le voisinage des lieux vers lesquels elle tombe directement, soit près de ceux où sa course serpentante l’amène ensuite. — la foudre ne produit de dégâts notables qu’à son entrée dans les masses métalliques, ou au moment ou elle en sort.

De toutes les propriétés de la foudre, celles-ci sont sans contredit les plus importantes. On ne s’étonnera donc pas que j’aie cherché à les établir sur des observations nombreuses, et qui, à raison de la variété des circonstances, ne puissent laisser aucune prise au doute.