Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans la table qui suit je me suis attaché, autant que cela dépendait de moi, à rapporter des observations sur l’exactitude desquelles on pût compter. J’y ai classé les villes d’après le nombre moyen des coups de tonnerre qu’on y entend, et non pas, ce qui par le fait serait très-différent, d’après les latitudes géographiques. Quand les éléments du calcul ne m’ont pas manqué, j’ai indiqué par des nombres entiers ou fractionnaires[1] la distribution des orages dans les divers mois de l’année. Je veux, je dois attendre, avant de me livrer à une discussion minutieuse de tous ces chiffres, que la table soit plus complète. L’intérêt d’une semblable discussion ne soulèvera de doute dans l’esprit de personne, si seulement on se donne la peine de remarquer que, sans dépasser la zone tempérée, les mois pendant lesquels il tonne le plus dans certains lieux sont précisément ceux où il tonne le moins dans d’autres.

§ 1er.
jours.
Calcutta (latit. 20° 1/2 N.; longit. 86° E.)
1 seule année d’observations, l’année 1785.
Répartition des 60 jours de tonnerre :
  1. Pourquoi des nombres fractionnaires dans une question qui, de prime abord, ne semble devoir comporter que des nombres entiers ? La réponse est toute simple : 0.3 placé vis-à-vis de février, signifie que dans ce mois il tonne 3 fois en dix ans ; 0.1 emporte la conséquence que dans le même intervalle de dix ans, il ne tonne qu’une fois en novembre, etc., etc. Pour avoir, à Paris, le nombre moyen des jours de tonnerre de septembre entre 1806 et 1815, on a additionné le nombre des manifestations de ce météore durant les mois de septembre de ces dix années consécutives. La somme totale étant de 15, il a bien fallu, en divisant cette somme par 10, tomber sur le nombre fractionnaire 1.5.