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La frégate la Thétis, commandée par cet officier, quitte la rade de Tourane (Cochinchine) vers le milieu de février 1.825, et fait voile pour Sourabaya, situé à l’extrémité sud-est de Java. Pendant cette traversée, à peine essuie-t-elle un orage accompagné de tonnerre. Elle arrive enfin, et pendant son séjour dans la rade (du 19 au 30 avril), le tonnerre ne cesse de gronder tous les après-midis. La Thétis fait voile le 1er mai pour le PortJackson. Pendant plusieurs jours elle se maintient presque exactement sur le parallèle de Sourabaya. Toutefois, à peine a-t-elle perdu de vue les terres de Java, que le tonnerre cesse de se faire entendre. En résumé, avant d’atteindre Sourabaya, les météorologistes de la Thétis n’ont aucun coup de tonnerre à enregistrer ; pendant le séjour dans la rade et jusqu’à l’époque de l’appareillage, il tonne presque tous les soirs ; après le départ du navire l’équipage n’entend plus rien. L’épreuve ne saurait être plus complète. Disons cependant de nouveau que la conséquence qui en découle est largement confirmée par l’ensemble des observations recueillies dans toutes les régions du globe. Ainsi, l’atmosphère océanique est beaucoup moins apte à engendrer des orages que celle des continents et des îles.

Sixième question. — Quelle est de nos jours, quant à la fréquence,
la distribution géographique des orages ?

Ce paragraphe, comme son titre l’indique suffisamment, doit se composer d’un extrait des tableaux que les météorologistes ont formés dans toutes les régions du globe. Si ces tableaux étaient plus nombreux, plus complets,