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Quant à savoir s’il en est des régions tempérées comme de la zone torride, où les orages sont presque toujours d’autant moins fréquents que l’on s’éloigne davantage des terres, je crois que la question est difficile à résoudre, en raison non-seulement du trop petit nombre de voyageurs que nous pouvons consulter, mais encore du hasard qui ferait que chaque navigateur se serait trouvé en un lieu quelconque de la mer, l’un des vingt jours de l’année qui forment le terme moyen des jours de tonnerre observés dans les continents.

Pardonnez-moi, Monsieur, si j’ai osé vous écrire aussi longuement et avec si peu de méthode sur un sujet que vous venez de traiter d’une manière inimitable. Le but que je me suis proposé d’abord est peut-être motivé dans les premiers alinéas de cette lettre. Quant au reste, ie suis tenté de me déclarer incompétent, car en me relisant, je me suis aperçu, mais trop tard, que la question principale qui en est l’objet me semble, malgré tous les renseignements déjà recueillis, devoir être encore l’objet de nouvelles observations et de profondes études.

Veuillez agréer, etc.
L.-J. DUPERREY. »

Laissant de côté la question de savoir quelles sont les régions maritimes où il ne tonne jamais, je puis être complétement affirmatif sur le fait de la diminution des orages en mer. Je trouverai, par exemple, une preuve démonstrative de cette diminution dans l’intéressant voyage publié par M. le capitaine Bougainville.