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elles nous ont placés à plus de 40 lieues dans l’intérieur de la Nouvelle-Hollande.

Réglées pendant notre séjour au Port-Jackson, voici quelle a été leur nouvelle marche diurne, le 19 janvier 1824 :

C’est-à-dire qu’elles ont toutes les trois accéléré leur mouvement ; et comme cette nouvelle marche diurne donne avec exactitude la différence en longitude qui existe entre Savu et le Port-Jackson, nous ne pouvons attribuer le changement survenu dans leur marche observée à Amboine qu’aux violents orages qui, dans les parages de Timor, ont été si bruyants et si multipliés autour de la corvette[1].

Je n’ai jamais été témoin des effets de la foudre sur les aiguilles des boussoles ; mais je n’en conseille pas moins aux navigateurs d’avoir une boussole d’inclinaison et de la mettre en expérience immédiatement après le choc de la foudre sur le navire. L’on sait qu’en tournant l’instrument jusqu’à ce que l’inclinaison de l’aiguille soit un minima, on a, dans la pointe qui plonge sous l’horizon, la direction de celui des deux pôles qui est toujours de même dénomination que la latitude magnétique du

  1. Du 16 au 17 août 1824, M. de Bougainville étant dans le détroit de Malacca, éprouva un violent orage durant lequel le tonnerre éclata si près de la frégate que les roses des compas d’habitacle firent une révolution entière.