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que vous avez annoncé (chap. xxv, p. 133) à l’occasion de l’effet produit par les détonations de la foudre sur la marche des chronomètres. Je le puise dans la partie hydrographique du voyage de la Coquille, page 1.9, mais je le reproduis ici en lui donnant plus de développement.

« Ainsi qu’on a pu le voir dans l’ouvrage cité, les montres marines dont nous étions munis avaient été réglées à Amboine, et leur marche diurne avait été fixée, le 27 octobre 1823, de la manière suivante :

« En partant d’Amboine, pour nous rendre au Port-Jackson, je dirigeai la corvette de manière à prendre connaissance de Timor et des îles Savu. Dans ce premier trajet, et notamment en vue de Timor, de fréquents orages, dans lesquels la foudre éclatait souvent avec un fracas extrême auprès du bâtiment, sont venus nous assaillir. La conséquence de ces orages est qu’à notre arrivée auprès des îles Savu, dont la différence en longitude avec Amboine avait été très-exactement déterminée, en 1792, dans le voyage de d’Entrecasteaux, aucune de nos montres ne s’est trouvée en état d’en fixer la position. Leur marche diurne observée à Amboine n’était plus la même. Ces montres, qui jusqu’alors nous avaient habitués à compter sur la longitude à moins de 5 minutes de degré près, étaient en erreur aux îles Savu de 15 à 40 minutes ; et, plus tard, à notre arrivée au Port-Jackson,