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entière qu’il a bien voulu m’écrire après la publication de la première édition de cette Notice, où je faisais un appel à ses profondes connaissances en météorologie. J’eusse pu reporter à plusieurs chapitres précédents quelquesuns des faits que me signale ce savant navigateur ; mais, après y avoir réfléchi, j’ai préféré ne pas scinder les curieux renseignements que contient sa lettre.

Paris, 21 septembre 1838.

« Monsieur, je voudrais pouvoir vous dire tout le plaisir que j’ai éprouvé en lisant les quatre cents dernières pages de l’Annuaire du Bureau des Longitudes qui vient de paraître ; mais vos moments sont précieux, et si j’ose prendre la liberté d’en disposer un instant, que ce soit du moins pour un motif qui vous paraisse de nature à m’y autoriser.

« La lecture de votre intéressante Notice sur le Tonnerre a rappelé à mon souvenir divers faits rares dont j’ai eu le bonheur d’être témoin et que, pour cette raison, je regrette beaucoup de ne pas avoir réunis à ceux que j’ai déjà eu l’honneur de vous communiquer.

« Vous dites (chap. ii, p. 12) que, n’étant pas découragé par l’assertion de Saussure, vous vous êtes mis à chercher, dans de vieux recueils météorologiques, si les petits nuages isolés ne produisent jamais ni éclairs ni tonnerre. Voici, à cette occasion, ce que je trouve inséré dans la minute du journal que je tenais à bord de la corvette l’Uranie, et dont j’ai donné une copie à M. de Freycinet, à l’époque de notre retour en France :

« Étant dans le détroit d’Ombay, en novembre 1818,