Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

orages, lorsqu’on a déjà cru apercevoir qu’elle n’est pas sans effet, sur l’étendue superficielle des averses. En juillet 1808, M. Howard parcourant avec rapidité une certaine partie de l’Angleterre, dans la direction de Londres à Saint-Albans, trouvait successivement la terre ou sèche, ou mouillée par la pluie, suivant qu’elle appartenait à un terrain calcaire ou sablonneux. Ces passages du sec à l’humide se répétèrent trop souvent pour qu’on ne dût y voir qu’un effet du hasard.

Cinquième question. — Tonne-t-il tout autant en pleine mer
qu’au milieu des continents ?

J’ai cru devoir examiner si, comme on l’a prétendu sans en administrer la preuve, il tonne moins souvent en pleine mer qu’au centre des continents. Jusqu’ici mes recherches confirment cette opinion. En marquant sur une mappemonde, d’après leurs latitudes et leurs longitudes , tous les points dans lesquels des navigateurs ont été assaillis par des orages accompagnés de tonnerre, il paraît évident, à la simple inspection de la carte, que le nombre de ces points diminue avec l’éloignement des continents. J’ai même déjà quelque raison de croire qu’au delà d’une certaine distance de toute terre il ne tonne jamais. Je présente cependant ce résultat avec toute la réserve possible, car la lecture de tel ou tel voyage pourrait demain venir me prouver que je me suis trop hâté de généraliser. Au reste, pour sortir au plus vite d’incertitude sur ce point, je n’ai pas trouvé de meilleur moyen que de recourir à la complaisance et à l’érudition nautique de M. le capitaine Duperrey. Je place ici la lettre