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Environs de Swansea, orages très-rares (grande abondance de mines de fer);
Sud de Devon, orages assez fréquents (point de mines) ;
Nord de Devon, orages notablement moins fréquents qu’au sud (beaucoup de mines de fer, de cuivre et d’étain exploitées).

M. Dillwyn maintenait aussi que les pays calcaires sont ceux où les orages ont le plus de force et de fréquence.

Je n’ai aucun moyen de vérifier les faits sur lesquels M. Dillwyn s’est appuyé. Je rapporte ici son opinion, non que je la croie établie, mais parce qu’elle peut devenir un curieux sujet de recherches.

Ce serait une grande découverte dans la physique du globe que la preuve d’une liaison intime et prononcée entre la nature géologique des terrains et le nombre ou la force des orages ; aussi je manquerais presque à un devoir, si je négligeais de citer des lieux autres que le Cornouailles, où cette liaison a aussi été soupçonnée. Voici ce que je lis dans la Statistique minéralogique et géologique du département de la Mayenne, par M. Blavier, ingénieur des mines ;

«… Dans le département de la Mayenne, il existe des masses de diorite grenue ou compacte (grünstein), qui renferment une proportion notable de fer, et qui agissent sur l’aiguille aimantée. Il nous a été assuré que certaines communes, celle de Niort, par exemple, voyaient toujours les orages les plus menaçants, se dissiper à leur approche, ou les tourner dans certaines directions. Nous pensons que c’est dans l’action (l’action conductrice) de plusieurs masses considérables de diorite qui se montrent