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et ses compagnons de voyage n’entendirent le tonnerre qu’un seul jour, le 29 mai 1826.

Les tableaux météorologiques de la même station, pour l’intervalle compris entre le commencement de septembre 1826 et le milieu de mai 1827, ne signalent qu’un jour de tonnerre : le 11 septembre 1826.

Pendant sa pénible expédition dans les régions septentrionales de l’Amérique, le capitaine Back éprouva, au commencement d’août 1834, un violent orage avec éclairs et tonnerres, à la pointe Ogle, par 60 degrés un tiers de latitude nord et 97 degrés un tiers de longitude occidentale.

L’Islande est souvent citée comme un pays où il ne tonne jamais. Le mot jamais devra être changé. M. Thortensen, médecin dans cette île, a bien voulu m’adresser les précieuses observations météorologiques qu’il a faites, à Reikiavick (latitude 65°), depuis le 21 septembre 1833 jusqu’au 30 août 1835. Dans cet intervalle d’environ deux ans, je trouve un jour, le 30 novembre 1833, où l’on a entendu le tonnerre !

Deuxième question. — Quels sont les lieux où il tonne le plus ?

Quoique nous ayons pu citer un pays (le Bas-Pérou), situé dans les régions équinoxiales, où il ne tonne jamais, c’est dans ces régions en moyenne, qu’il tonne le plus. On verra, en effet, dans le tableau numérique par lequel ce chapitre devra naturellement se terminer, qu’en France, en Angleterre, en Allemagne, le nombre moyen annuel des jours de tonnerre, s’élève rarement à vingt, tandis qu’à Rio-Janeiro et dans l’Inde, on en trouve au delà