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Parry, étendre à des régions situées fort avant dans les continents la règle que nous n’avons jusqu’ici eu le droit d’appliquer qu’aux îles et à la pleine mer.

Les tableaux météorologiques du premier voyage de l’intrépide navigateur à la baie de Baffin, au détroit de Barrow et à l’île Melville, commencent au mois de juin 1819 et s’étendent jusqu’en septembre 1820 inclusivement. Il y a donc là deux saisons d’été, deux saisons à orages. Dans deux étés, dans deux saisons à orages passées entre 70 et 75° de latitude nord, on n’entendit pas le tonnerre une seule fois, on ne vit pas un seul éclair.

Plaçons-nous un tant soit peu en deçà du 70e parallèle de latitude, le tonnerre sera déjà très-rare ; à peine l’entendra-t-on une fois dans l’année ; mais enfin, il ne sera plus permis de dire d’une manière absolue qu’on a dépassé la région des orages.

Les tableaux météorologiques du second voyage du même officier à la baie de Baffin embrassent l’intervalle compris entre le 1er juin 1821 et le 30 septembre 1823, c’est-à-dire vingt-huit mois, parmi lesquels se trouvent trois périodes complètes des mois d’été ou des mois à orages. Dans ce long intervalle et par des latitudes toutes un peu inférieures à 70°, je trouve cette indication, mais celle-là seulement : 7 août 1821, quelques éclairs et quelques coups de tonnerre.

La latitude, le 7 août, devait être d’environ 65°.

Au fort Franklin, latitude 67 degrés et demi nord, longitude 123 degrés un cinquième ouest de Greenwich, du commencement de septembre 1825 à la fin d’août 1826, c’est-à-dire en une année entière, M. le capitaine Franklin