La botanique, la zoologie, l’entomologie, etc., ont donné lieu à de curieuses, à d’importantes classifications géographiques. On aurait donc quelque droit d’être surpris si je n’essayais pas de faire aussi la géographie des orages. À défaut d’une solution satisfaisante des questions dont je viens de tracer l’énoncé, je montrerai du moins la marche qu’il faudra suivre quand on aura recueilli des documents suffisants.
Pline (Hist. nat., liv. ii, § 52) dit qu’il ne tonne pas en Égypte. Aujourd’hui il tonne beaucoup à Alexandrie et trois ou quatre fois par an au Caire.
Dans le Traité de la Superstition de Plutarque on lit : « Celui qui ne navigue point ne craint point la mer ; celui qui ne suit pas les armes ne redoute point la guerre ; ni les voleurs de chemins, celui qui ne bouge de sa maison… ni le tonnerre, celui qui demeure en Æthiopie. »
Je ne suis guère disposé à croire que du temps de Plutarque il ne tonnait jamais au sud de l’Égypte, comme