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Dans sa lettre déjà mentionnée de 1761, Bergman, après avoir parlé des pluies qui, en arrivant à terre, deviennent lumineuses, dit qu’il a observé quelquefois le même phénomène pendant des averses de neige.

Le 25 janvier 1822, des mineurs de Freyberg racontèrent à Lampadius que le grésil (petite grêle) qui tombait pendant un orage était lumineux quand il arrivait à terre.

Pour qu’on ne s’égare pas en cherchant l’explication de ce phénomène ; pour qu’on n’essaie pas d’en trouver la cause dans des propriétés qui appartiendraient spécialement à l’eau liquide et à l’eau gelée, j’avertirai qu’on a aussi observé des pluies de poussière lumineuses.

Ainsi, la poussière, fine comme du tabac d’Espagne, qui tombait sur la ville de Naples et sur les environs pendant l’éruption du Vésuve de l’année 1794, émettait une lumière phosphorique pâle, mais bien visible la nuit. Un Anglais, M. James, qui se trouvait dans une chaloupe près de Torre del Greco, remarqua que son chapeau, celui des matelots et les parties de la voile où la poussière s’était rassemblée, répandaient surtout une lueur sensible.