Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

orages, les trois pointes de la croix du clocher paraissaient enveloppées de flammes.

En Allemagne, la sommité de la tour de Naumbourg était citée, sous ce rapport, comme une exception singulière et très-remarquable ; mais, au mois d’août 1768, Lichtenberg aperçut ces mêmes feux sur le clocher de la tour Saint-Jacques à Gœttingue.

Le 22 janvier 1778, pendant un violent orage accompagné de pluie et de grêle, M. Mongez apercevait des aigrettes lumineuses sur plusieurs des sommités les plus élevées de la ville de Rouen.

En 1783, M. Sauvan publiait que le 22 juillet, la nuit étant orageuse, il avait aperçu pendant trois quarts d’heure une couronne de lumière autour de la boule du clocher des Grands-Augustins à Avignon.

Avant de clore ce chapitre, il ne sera peut-être pas inutile de dire que, par des circonstances atmosphériques toutes pareilles, du moins en apparence, et pendant des orages d’une égale intensité, les feux dont nous venons de nous occuper ont cependant, je ne dis pas seulement des intensités, mais des formes dissemblables ; que souvent ils ressemblent à des aigrettes ; que parfois aussi leur lumière se trouve concentrée en un petit globe, sans aucune trace de jets divergents.