Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 4.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marbre contenue dans une niche en pierre de tuffeau.

Tous ces dégâts furent réparés : on rétablit les dorures , on boucha les trous, on repeignit toutes les parties détériorées. Eh bien, le 20 juin 1764, le tonnerre tomba sur le même clocher ; de là il passa dans la même église, où il noircit les dorures qui avaient été noircies en 1763, et pas davantage ; où il fondit celles qu’il avait fondues, juste dans les mêmes limites ; les deux burettes étaient noircies, grillées comme un an auparavant ; enfin les deux trous bouchés et repeints se trouvèrent débouchés.

Ceux qui prendront la peine de réfléchir aux milliards de combinaisons qui pouvaient rendre différentes les routes des coups de foudre de 1763 et de 1764, n’hésiteront pas, j’imagine, à voir avec moi, dans la parfaite identité des effets des deux météores, une preuve démonstrative de la proposition que j’ai placée en tête de ce chapitre.

La foudre tomba à Péronne, le 10 septembre 1841, dans une chambre où, vingt-cinq ans auparavant, elle avait failli tuer le poëte Béranger.

CHAPITRE XXVII.
lorsque l’atmosphère est orageuse, il y a, simultanément, dans les entrailles de la terre, à la surface ou au sein des eaux, de grandes perturbations.

Davini écrivait à Vallisneri qu’il avait observé , près de Modène, une fontaine dont les eaux toujours limpides par un temps serein, devenaient troubles quand le ciel se couvrait. Je ne sais si cette remarque a été vérifiée