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Dans la nuit du 14 au 15 avril 1718, un coup de foudre fit sauter le toit et les murailles de l’église de Gouesnon, près de Brest, comme aurait fait une mine. Des pierres avaient été lancées dans tous les sens, jusqu’à la distance de 51 mètres.

Le coup de foudre qui frappa jadis le château de Clermont en Beauvoisis, fit un trou de 65 centimètres de large et de 60 centimètres de profondeur, dans un mur dont la construction, suivant la tradition générale, remontait au temps de César, et qui, en tous cas, était si dur, que le pic l’entamait à peine. Les éclats provenant de ce trou se trouvèrent dispersés, en divers sens, à plus de 16 mètres de distance.

Pendant la nuit du 21 au 22 juin 1723, la foudre brisa un arbre dans la forêt de Nemours. Les deux fragments de la souche avaient, l’un 5 et l’autre 7 mètres de long. Quatre hommes n’auraient pas soulevé le premier : la foudre le jeta, cependant, à 15 mètres de distance. Le second était à 5 mètres de la première place, mais dans une direction opposée au premier fragment ; son poids surpassait celui que huit hommes parviendraient à remuer.

En janvier 1762, la foudre tomba sur le clocher de l’église de Breâg, dans le Cornouailles. La tourelle (pinacle) en maçonnerie du sud-ouest fut brisée en cent morceaux et totalement démolie.

Une pierre, du poids d’un quintal et demi, avait étc jetée de dessus le toit de l’église, dans la direction du sud, à la distance de 55 mètres (sixty yards).

On trouva une autre pierre à 364 mètres (400 yards)