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d’abord rouge, passe ensuite au blanc opaque, et finit par s’agglutiner légèrement. Il ressemble alors, en teinte et en cohésion, à celui qui compose la couche extérieure des tubes fulminaires.

Ce même sable, exposé à la flamme de la lampe d’esprit-de-vin soufflée par un courant d’oxygène, suivant le procédé du docteur Marcet, donna, par une action longtemps prolongée, un émail analogue à celui qui revêt le canal intérieur des tubes. La fusion, toutefois, était imparfaite, et l’on sait cependant que la lampe du docteur Marcet fond de gros fils de platine avec un vif scintillement. Des expériences analogues, faites avec le sable de la Senne, ont donné les mêmes résultats.

À une certaine distance du centre des fulgurites, le sable de l’enveloppe, comme nous l’avons dit plus haut, a une teinte rougeâtre. Jeté dans de l’acide hydrochlorique, ce sable rouge se décolora et devint semblable à celui qu’on prenait dans les couches où il est le plus blanc et le plus pur. La liqueur ayant été décantée et soumise à la réaction alcaline, des traces de fer s’y manifestèrent.

Le sable ordinaire de la Senne, après avoir été exposé pendant quelques instants à une forte chaleur dans un creuset de platine, devenait rougeâtre et ressemblait alors à celui qui environne les tubes, avec cette différence seulement qu’il était un peu plus rouge. Quand le creuset eut atteint la chaleur rouge, la ressemblance devint parfaite.

Ce sable rougi dans le creuset de platine, étant soumis à l’action de l’acide hydrochlorique, se décolora comme le sable rougeâtre d’un tube fulminaire. La liqueur décantée