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ments à la surface du sol, et ils y roulent au gré des vents.

Le plus ordinairement on ne trouve en creusant dans le sable qu’un seul tuyau ; quelquefois aussi, parvenu à une certaine profondeur, ce tuyau principal se partage en deux ou trois branches dont chacune donne naissance à de petits rameaux latéraux qui ont depuis une trentaine de millimètres jusqu’à une trentaine de centimètres de long. Ces derniers sont coniques et terminés par des pointes qui s’inclinent graduellement vers le bas.

La paroi intérieure des tubes de foudre est un verre parfait, uni et très-brillant, semblable à l’opale vitreuse (hyalithe). Elle raie le verre et fait feu au briquet.

Tous les tubes, quelle que soit leur forme, sont environnés d’une croûte composée de grains de quartz agglutinés . Cette croûte extérieure est quelquefois arrondie ; le plus souvent elle offre une série d’aspérités assez semblables, quant à l’aspect, aux rugosités dont les petites branches de l’orme de Hollande sont couvertes, ou à l’écorce crevassée qui revêt la souche des vieux bouleaux. Les irrégularités du canal vitreux correspondent à celles de la surface extérieure ; on dirait que le tube en fusion a été plié en totalité dans divers sens.

Examinés à la loupe, les grains noirs et blancs qui composent la croûte extérieure des fulgurites, paraissent arrondis comme s’ils avaient éprouvé un commencement de fusion. À une certaine distance du centre les grains blancs acquièrent une teinte rougeâtre.

La couleur de la masse interne, et surtout celle des parties extérieures, dépend de la nature des couches