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bien, tout à côté de la solution de continuité, MM. Wilson et Délavai remarquèrent des effets qui les autorisèrent à croire qu’une barre de fer de 10 centimètres de large et de 12 millimètres d’épaisseur, avait acquis la chaleur rouge par l’effet du coup de foudre.

§ 11.

Pour le but que nous nous proposons, ce n’est point assez d’avoir assigné les épaisseurs de divers métaux dont les coups de foudre opèrent la fusion ; la détermination des épaisseurs qui résistent ne nous sera pas moins utile.

Il y avait, dans la ville de Crémone, une tour élevée, surmontée d’une girouette, sur laquelle tomba la foudre en août 1777. La tige de cette girouette traversait un piédestal. Le marbre en fut brisé en éclats et jeté sur tous les points environnants. La girouette elle-même, malgré sa lourde masse , alla tomber à 20 pieds de la tour ; elle était percée. Tout nous autorise donc à ranger ce coup de foudre parmi les plus violents de nos climats.

Eh bien, la tige en fer de la girouette, avec ses 12 millimètres de diamètre, était brisée, mais n’offrait aucune trace de fusion.

§ 12.

Le 12 juillet 1770, la foudre tomba à Philadelphie, sur la maison de M. Joseph Moulde. Le capitaine Falconer, qui était dans la maison, dit que la détonation fut d’une prodigieuse intensité. À défaut de cette déclaration, l’intensité du coup pourrait se conclure de la fusion de 15 centimètres d’une tige en cuivre (de diamètre inconnu)