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dre le but que je vous indique, tous les détails relatifs à ma vie privée, et même, s’il le faut, les analyses de mes principaux Mémoires. »

Je suivrai la route que Gay-Lussac a semblé me tracer, sans croire faire preuve de hardiesse. Le gouvernement ne peut avoir au fond qu’un but : celui d’améliorer un établissement d’où sortent les ingénieurs destinés à diriger tous les travaux civils et militaires que l’État fait exécuter. Il doit conséquemment désirer que chacun lui apporte le tribut de ses lumières. Ce sera à lui de choisir dans sa sagesse entre les diverses opinions qui auront pu se produire.

Les plus méticuleux remarqueront, d’ailleurs, qu’aucune décision définitive ayant force de loi n’a été prise jusqu’à présent sur l’objet en question, et qu’en déposant ici l’expression sincère et désintéressée de mes convictions, je ne cours nullement le risque de porter atteinte au principe d’autorité, qu’il est si nécessaire de maintenir intact, quelque opinion qu’on professe. Je suis, il est vrai, exposé à me heurter contre les systèmes d’un petit nombre de savants et d’ingénieurs auxquels le ministère a pu, pour un moment, confier ses pleins pouvoirs, mais sans leur donner le privilége de l’infaillibilité. Ceci bien entendu, je vais pénétrer dans le cœur de le question.

Le gouvernement, ayant prêté l’oreille aux critiques sans cesse renouvelées de personnes dont la compétence devait lui paraître évidente, choisit une Commission pour s’occuper des améliorations qu’on pourrait apporter sur-le-champ à l’organisation d’une École qui, dans l’inter-