pas seulement le premier artiste de l’Europe ; on trouvait encore en lui, suivant le vœu d’un poëte :
Adieu, mon cher Gambey, adieu.
GAY-LUSSAC[1]
[Le discours de M. Arago a été lu par M. Flourens. Avant de commencer cette lecture, M. Flourens s’est exprimé en ces termes :
Messieurs, je vais avoir l’honneur de lire le discours de M. Arago, une émotion profonde l’empéchant de pouvoir prendre lui-même la parole en ce moment,]
Messieurs, je ne puis résister au besoin de dire un dernier adieu à mon vieil ami.
On voit mal les choses avec des yeux baignés de larmes. Je crois cependant pouvoir l’affirmer, sans crainte d’être contredit par personne : l’Institut, l’Académie des sciences, n’auraient pas pu faire une perte plus grande que celle qui nous réunit ici.
Les qualités éminentes qui, chez Gay-Lussac, ont brillé d’un si vif éclat dans l’âge mûr, s’étaient révélées de très-bonne heure. Il était encore élève de l’École polytechnique, lorsque Berthollet l’apprécia, lui accorda gon amitié, et en fit son collaborateur. Celui à qui revien-
- ↑ Les funérailles de Gay-Lussac ont eu lieu le samedi 11 mai 1850.