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Venons maintenant aux éléments elliptiques à l’aide desquels, quant à la durée de la révolution de l’astre, le calculateur passe d’une simple probabilité à une certitude complète.

Les éléments elliptiques de la comète de 1826, déterminés par Gambart, étaient contenus dans une lettre de Marseille en date du 29 mars. Cette lettre ne fut lue au Bureau des Longitudes qu’à la séance du 5 avril ; mais l’auteur avait eu la précaution de faire insérer ses résultats dans les journaux de Marseille dès qu’il les eut obtenus. Au surplus, il est certain que M. Clausen, à qui l’on doit aussi le calcul de la même orbite, n’acheva pas son travail avant Gambart, puisqu’il employa comme donnée une excellente observation faite par lui, à Altona, dans la nuit du 28 mars. La lettre par laquelle M. Schumacher instruisit le monde savant des succès de son habile collaborateur, porte la date du 30 mars ; elle ne fut lue à l’Académie des sciences que le 10 avril.

Gambart, qui n’avait pas de compétiteur connu quant au calcul des éléments paraboliques de la comète de 1826 et aux conséquences qui en découlaient, a donc aussi l’antériorité relativement à la détermination de la durée de la révolution de cet astre, et cela, soit que l’on veuille tenir compte de l’époque de l’achèvement du travail ou du moment de sa publication. L’antériorité n’est, il est vrai, que de quelques heures ; mais c’est ainsi que se détermine la propriété littéraire.

L’usage s’est établi de désigner les comètes périodiques par des noms d’homme. Cela peut exciter le zèle des astronomes, et dès lors il est bon de s’y tenir ; une