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Dans la seconde partie de son ouvrage, Kepler se livre à des conjectures sur des problèmes qu’on ne pouvait pas résoudre alors. Il croit par exemple, que le Soleil est le corps le plus dense de la nature ; ce qui a été complètement démenti par les résultats des magnifiques combinaisons newtoniennes.

Kepler a été plus heureux en maintenant que la masse du Soleil est supérieure aux masses réunies de toutes les planètes. Il pensait que le Soleil doit être diaphane, et qu’on voit jusque dans son intérieur lorsqu’on ne croit apercevoir que la superficie. Il y avait dans cette conjecture quelque vérité qu’apprécieront ceux qui connaissent les résultats auxquels les modernes sont arrivés sur la constitution physique du Soleil.

Kepler croyait avoir remarqué que le bord de la Lune est plus lumineux que le centre. Galilée, comme on sait, s’est occupé postérieurement de cette même question. Kepler imagine que la Lune est de même nature que la Terre, et qu’elle pourrait avoir des habitants. Remarquons que ces conjectures sont de six ans antérieures aux observations faites par Galilée avec une lunette.

Kepler nous apprend que l’explication de la lumière cendrée de la Lune donnée par Moestlin, était contenue dans des thèses soutenues en 1596.

Les observations et les conjectures de Kepler sur la scintillation des étoiles et des planètes sont citées dans la notice que j’ai consacrée à ce phénomène. Il n’est pas nécessaire de les rappeler ici.

C’est dans l’Astronomiœ pars optica que se trouvent les opinions de Kepler sur la nature intime des comètes, et