Cet ouvrage avait été conservé en manuscrit par son auteur pendant vingt-sept années, mais les principaux résultats de l’illustre astronome étaient publiés. Ces résultats étaient trop contraires aux opinions reçues pour ne pas devenir, dans les mains des histrions (les histrions de tous les temps ont eu les mêmes passions), le sujet des plus ridicules, des plus ignobles parades.
Vaincu enfin par les sollicitations de son ami l’évêque de Culm, Copernic se décida à livrer son livre à l’impression. Rhéticus, son disciple, se chargea du soin de revoir les épreuves. C’est à Nurenberg que cette impression eut lieu, en 1543.
À la tête du livre se trouve une épître dédicatoire à Paul III, qui portait alors la tiare. Elle est d’un style ferme et digne.
« Les vérités mathématiques ne doivent être jugées que par des mathématiciens. »
Quelques historiens respectables de la science ont con-