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tique qui, toute correction faite, se trouve être, d’après lui, de 23° 35′ 41″ ; l’observation d’un équinoxe d’où il a déduit une longueur de l’année trop courte de 2m 26′, et par-dessus tout, car ce résultat est une véritable découverte, la constatation du déplacement du périgée solaire. Ce déplacement, dont aucun astronome n’avait eu précédemment l’idée, portera le nom d’Albategnius jusqu’à nos derniers neveux.

Albategnius faisait la précession annuelle des équinoxes de 54″, nombre évidemment trop fort.

Albategnius observait à Aracte.


ABOUL-WÉFÂ


Aboul-Wéfâ al Bouzdjani (Mohammed ben Mohammed ben Iahia ben Ismaël ben Alabbas) est né en l’année 989 de l’ère chrétienne, dans la ville de Bouzdjan, située à une journée de marche de Nischabour, capitale du Khorasan. À l’âge de vingt ans, il se rendit à Bagdad, où il demeura jusqu’à sa mort arrivée en 998. Doué des plus heureuses dispositions pour les sciences mathématiques, il reçut des leçons des hommes les plus habiles de son temps, et dépassa bientôt ses maîtres ; devenu professeur à son tour, il compta parmi ses élèves un grand nombre de savants distingués, et fit école. L’époque où il florissait était favorable pour les grands travaux ; les princes Bouides, après s’être emparés de la Perse, gouvernaient les États musulmans de l’Orient au nom des califes