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ici que son Optique, dont il existe des traductions latines dans la grande bibliothèque de Paris, et à ce qu’il paraît dans une bibliothèque d’Italie. On trouve dans ce traité une table exacte des réfractions que la lumière éprouve en passant de l’air dans l’eau et dans le verre. Noue ne pouvions nous dispenser de citer le seul ouvrage de physique expérimentale que les anciens Grecs nous aient légué. Disons qu’on trouve dans ce traité, longtemps perdu, des notions justes, sinon des valeurs, de la réfraction atmosphérique, et cet énoncé parfaitement exact que cette réfraction va en augmentant depuis le zénith, où elle est nulle, jusqu’à l’horizon.


AL-MAMOUN


Al-Mamoun, calife de la famille des Abbassides, fils d’Haroun al Reschid, naquit à Bagdad, au mois de septembre 786 de notre ère ; il mourut le 10 août 833, à l’âge de quarante-sept ans.

Al-Mamoun se montra animé d’une véritable passion pour les sciences. Il avait réuni à Bagdad des savants de toutes les croyances, qu’il traitait magnifiquement et avec la plus complète tolérance. Al-Mamoun envoya même des émissaires dans la Grèce pour y recueillir les manuscrits les plus célèbres, et les fit traduire en arabe. On raconte que, vainqueur de l’empereur de Constantinople, il lui imposa comme condition de la paix la remise d’un exemplaire manuscrit de l’Almageste.

Al-Mamoun doit être cité pour avoir fait exécuter, dans