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MALUS.

CANDIDATURE DE MALUS À L’ACADÉMIE DES SCIENCES. — PLACES QU’IL À OCCUPÉES. — SA MORT.

Les travaux hors ligne de Malus, dont je viens de donner une analyse rapide, lui valurent des témoignages sincères d’estime et d’admiration des savants de tous les pays. Il fut nommé membre de la Société d’Arcueil qui se composait d’un petit nombre de savants réunis sous l’égide de Laplace et de Berthollet[1].

Une place étant devenue vacante en 1810, dans la section de physique de l’Institut, par la mort de Montgolfier, Malus se trouva naturellement au nombre des candidats qui se présentèrent pour recueillir la succession de l’illustre physicien. Parmi ses concurrents, figurait un ingénieur des ponts et chaussées qui avait fait aussi partie de l’expédition d’Égypte et dont les relations avec des académiciens étaient nombreuses et d’ancienne date. Tout le monde pouvait donc prévoir que la place serait vivement disputée. Le jour de l’élection, le 13 août 1810, étant arrivé, un des amis de Malus s’engagea à lui apporter la nouvelle du résultat aussitôt qu’il serait connu. Mais, par un concours malheureux de circonstances, le scrutin fut ouvert beaucoup plus tard qu’à l’ordinaire. Malus obtint 31 suffrages et son concurrent 22.

L’ami de Malus, dont nous avons parlé, ne perdit pas un moment pour aller lui annoncer cet heureux résultat.

  1. Les membres de la Société d’Arcueil furent Laplace, C.-L Berthollet, Biot, gay-Lussac, Humboldt, Thénard, de Candolle, Collet-Descostfls, A.-B. Berthollet, Malus, Arago, Bérard, Chaptal, Dulong, Poisson.