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tiques et élégants si utiles et si bien appréciés des industriels, qui constituent aujourd’hui l’alcalimétrie et la chlorométrie.

M. Becquerel (1806) a substitué dans la fabrication du carbonate de soude, le sel gemme à celui qui est obtenu par l’évaporation de l’eau de mer. Son procédé est mis en usage, depuis sept ans, dans l’usine de Dieuze, avec un succès complet auquel des chimistes manufacturiers très-habiles avaient refusé de croire. Déjà antérieurement, M. Becquerel avait fait connaître une méthode électrochimique pour le traitement des minerais d’argent, de cuivre et de plomb. Ce traitement, qui n’exige pas l’emploi du mercure, n’est point devenu usuel au Mexique, seulement à cause du prix élevé du sel dans l’intérieur de cette république.

Tout fait espérer que l’industrie tirera un jour un parti avantageux de l’application de la malachite artificielle obtenue à l’aide des moyens décrits par le même physicien célèbre.

L’acide sulfurique particulier et fort employé dans la teinture, qu’on appelle l’acide sulfurique fumant ou de Nordhausen, n’était fabriqué qu’en Saxe. Grâce aux recherches de M. Bussy (1815), la composition de cet acide étant aujourd’hui parfaitement connue, nos manufacturiers n’ont plus besoin de le faire venir de l’étranger ; ils peuvent se le procurer même dans la banlieue de Paris, à Montrouge par exemple, où il est fabriqué de toute pièce.

Les propriétés décolorantes du charbon animal jouent un rôle important dans le raffinage du sucre ordinaire et