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blables à ceux qui séparent les nefs de nos cathédrales. Ce mode d’exploitation avait de nombreux inconvénients, parmi lesquels je n’en citerai qu’un : celui de laisser en place et sans utilité des masses considérables de houille. On commence maintenant à tout exploiter sans exception, seulement on remblaie les cavités, à mesure qu’elles se produisent, avec des matières sans valeur, tirées de la surface. Ce procédé s’est répandu en France par les conseils et sous la direction de nos ingénieurs des mines, tous anciens élèves de l’École polytechnique.

La topographie intérieure du bassin de Saint-Étienne n’était pas moins nécessaire à ceux qui voulaient tirer le meilleur parti possible des mines de charbon de terre anciennement exploitées, qu’aux capitalistes qui désiraient se lancer dans les entreprises nouvelles. Ce travail, dont personne n’osera nier le mérite pratique, puisqu’il tend à prévenir le gaspillage de la houille dans un des gîtes malheureusement peu nombreux que notre pays renferme, a été admirablement exécuté par de jeunes ingénieurs des mines, anciens élèves de l’École. Je pourrais citer ici des travaux analogues exécutés avec la même perfection dans les bassins houillers de Vouvant, d’Épinal, de Graissessac dans l’Hérault, etc., etc.

L’introduction en France de machines d’épuisement très-puissantes, analogues à celles du Cornwall, est due à M. Combes (1818). À l’époque où cette introduction eut lieu, les machines en question n’étaient pas décrites même en Angleterre. C’est M. Combes qui mit en complète évidence l’économie de combustible qu’elles procurent