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dispersion, parce que les équations sont hétérogènes. »

Enfin, et que notre illustre confrère prenne cette observation en bonne part, le public en général et le public scientifique en particulier, jugeant du présent par le passé, ne croient pas qu’il ait été donné à personne de faire une découverte par semaine. Si ses productions paraissaient à de plus grands intervalles, les géomètres auraient le temps de les mieux juger. Ce n’est pas, notre confrère me pardonnera cette remarque, au moment où l’aigle fend les airs avec la rapidité d’une flèche à la poursuite de sa proie, qu’on peut se former une juste idée de sa puissante organisation. Pour échapper à toute illusion, les naturalistes observateurs attendent qu’il soit au repos.



THÉORIE DE LA CHALEUR.


Poisson s’est occupé de la question capitale touchant la propagation de la chaleur dans les corps solides, et particulièrement dans le globe terrestre. Il a donné la mesure de l’importance qu’il attachait à ce travail, en en faisant l’objet d’une publication séparée.

J’ai essayé, dans la biographie de Fourier, de tracer l’historique de nos connaissances sur ce sujet. J’ai eu alors l’occasion de prouver que l’honneur d’avoir formé les équations complètes relatives à la propagation de la chaleur dans un corps homogène appartient incontestablement à l’ancien secrétaire de l’Académie. À cet égard, Poisson n’a rien prétendu innover. Il a voulu seulement établir les mêmes formules par des procédés analytiques plus clairs et moins sujets à difficultés. Ce but, nous pouvons assu-