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l’action irrégulière des courants ont dépendu de cette cause.

Poisson a dû croire qu’il rendrait un service à la marine en appliquant sa savante analyse à la solution de ce problème ; malheureusement, l’hypothèse d’où il était parti pour arriver à des résultats dont on pût faire usage dans la pratique de la navigation, à savoir : l’absence de toute force coercitive dans le fer qui a servi à la construction des bordages, dans celui des ancres, dans la fonte employée à la fabrication des canons, ne s’est pas trouvée parfaitement exacte. Le problème est beaucoup plus difficile que Poisson ne l’avait supposé ; regrettons que notre confrère n’ait pas eu le temps de l’envisager de nouveau avec les complications que l’expérience a dévoilées. Personne plus que lui n’était en état de se tirer de ce dédale actuellement inextricable.



CAPILLARITÉ.


Une large surface d’eau se place de niveau ; tous ses points sont situés à la même hauteur. Supposons maintenant qu’on plonge verticalement dans ce liquide un tube de verre ouvert à ses deux bouts, et qu’à raison de la petitesse de ses dimensions on nommera tube capillaire. Le liquide s’élèvera dans ce tube sensiblement plus haut que dans tous les autres points de sa surface. Si, au lieu d’employer de l’eau, on opérait sur le mercure, le liquide, au contraire, s’abaisserait dans le tube capillaire au-dessous du niveau général.

Il ne paraît pas que ce phénomène ait été connu des anciens, mais il fixa de bonne heure l’attention des ob-